Une absence plus ou moins prolongée et sans autorisation au travail représente une faute professionnelle. À quelles sanctions s’exposent les salariés qui commentent de tels actes ? Comment peuvent-ils faire valoir leurs droits et éviter tout abus de leur employeur ?
Abandon de poste, des conséquences plus ou moins graves
Un collaborateur absent pendant quelques jours peut recevoir un avertissement. Les dirigeants peuvent également le mettre à pied et effectuer une défalcation sur sa rémunération. Après une mise en demeure sans suite, les responsables peuvent aussi choisir de suspendre le contrat d’un salarié qui ne se présente plus au travail. Dans ce cadre, ils lancent une procédure de licenciement à son encontre. Cette décision entraine de multiples implications.
- L’employeur coupe la rémunération du collaborateur concerné et lui envoie une convocation pour entretien préalable à son congédiement. L’agent peut obtenir une indemnité de renvoi. Cela dépend dans la gravité de la faute.
- Le salarié mis en cause ne peut se faire embaucher dans une autre structure avant la rupture effective du contrat de travail en cours. Le traitement de son dossier à Pôle emploi n’intervient qu’après la délivrance de l’attestation de l’employeur.
- Les dirigeants de l’entreprise peuvent décider de poursuivre un collaborateur fautif s’ils parviennent à prouver que ce dernier a quitté unilatéralement son poste dans l’intention de nuire à leurs intérêts. Ils évoquent souvent la déloyauté lorsque l’agent concerné réussit à se faire embaucher par une autre entreprise concurrente avant la rupture officielle de son précédent contrat. Dans ces différents cas, ils peuvent introduire une demande de dédommagement auprès du Conseil des prud’hommes.
- Un abandon de poste peut entacher la réputation d’un professionnel. L’absence de certificat de travail dans son dossier dévalorise ses acquis et ses expériences. Pire, les recruteurs peuvent découvrir son forfait lors de la traditionnelle enquête de moralité préalable à l’entretien final d’embauche. Cela risque de compromettre sa candidature.
Abandon de poste, des sanctions encadrées par la loi
Le licenciement n’intervient pas de manière systématique lorsqu’un salarié quitte son poste sans autorisation. L’agent concerné peut évoquer des motifs valables pour justifier son absence.
- L’assistance à un parent mourant, le décès d’un proche, une consultation imprévue ou une hospitalisation imposée représentent des arguments légitimes.
- Un collaborateur indexé peut également expliquer son acte par l’exercice de son droit de retrait. Un salarié peut aussi abandonner son poste pour des raisons de sécurité.
- Certaines personnes peuvent s’abstenir de se rendre au travail parce qu’elles n’ont pas reçu la convocation de leur employeur pour la visite médicale de reprise après un arrêt maladie prolongé.
Après une étude des motifs présentés, l’entreprise peut décider de stopper la procédure de licenciement. En cas de désaccord, un salarié doit trouver un avocat en droit du travail pour défendre ses intérêts. Peu importe la gravité de la faute, les responsables doivent respecter un certain formalisme. Les agents mis en cause peuvent exploiter les failles de leur démarche pour éviter leur renvoi. Ils peuvent également réussir à prouver un congédiement abusif en vue d’obtenir des indemnités.